Par Shinobi
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Genre : RPG
Support : PC, Xbox360
Prix : 2€
Quand on y pense, c'est fou ce que le mythe de Ctlu...Clthu...Chlt...les œuvres de H.P Lovecraft sont devenues un phénomène de mode depuis une quinzaine d'année. Des jeux de rôles aux déclinaisons en jeux video, en passant par les peluches, images à la con qui fleurissent sur le net... A coup sûr, Lovecraft serait devenu fou en voyant ça ! Hahaha haha ha. Ho...
PHANTASY FTAGNH
Après les Point and Click, FPS et autres Alone in the Dark, le mythe de Cthulhu est interprété ici sous la forme d'un j-rpg à l'ancienne. Ça oui ma bonne dame, c'est bien old-school.
Le poulpe inter-planaire tente un retour en fanfare pour dominer le monde mais à peine émergé de sa cité sous-marine, le voilà qui se mange une malédiction lui faisant perdre tous ses pouvoirs. En plus il est réduit en SD toute kawai kikinou, la honte. Le tout est raconté par un narrateur cynique qui n'hésite pas à se foutre de la gueule du dieu tentaculaire, lequel va devoir accomplir divers actes héroïques pour recouvrer ses pouvoirs surpuissants.
Le jeu mise avant tout sur la parodie du genre, le narrateur comme Chtulhu n'hésitent pas à se moquer du jeu en lui-même et des clichés qu'il impose. Entre les équipiers débiles et les situations absurdes, tout est prétexte pour tourner en dérision ce qui constitue les fondements des Final Fantasy, Phantasy Star ou Dragon Quest. Le ton est donné dès les premières secondes et les vannes entre le narrateur et le personnage principal fusent.
WORLD OF LOVECRAFT
Le gros problème c'est que la parodie ne va pas assez loin. Au début le débit de blagues et railleries est respectable, puis CSTW tend à mettre la satire de côté pour appliquer normalement le système de gameplay. Le côté humoristique s'essouffle petit à petit pour laisser place à un rpg absolument minimaliste.
En effet, tout le côté jeu de rôle est trop succinct. Alors mettre en place des mécanismes classiques de rpg japonais pour les montrer du doigt et rire de leur aspect déjà-vu et répétitif peut être une bonne idée. Mais se prendre pour un vrai rpg quand on en a que le strict minimum, là ça fait de la peine.
En effet, tout le côté jeu de rôle est trop succinct. Alors mettre en place des mécanismes classiques de rpg japonais pour les montrer du doigt et rire de leur aspect déjà-vu et répétitif peut être une bonne idée. Mais se prendre pour un vrai rpg quand on en a que le strict minimum, là ça fait de la peine.
Car le contenu de Chtulhu Saves The World est suffisant pour une bonne marade, et peut tenir la route à condition de jouer la carte de l'humour jusqu'au bout. Or le jeu délaisse parfois son aspect parodique pendant de looooongues phases purement orientées rpg old-school. Peut-être sont-elles moins longues que ça, mais croyez-moi on les sent passer.
On enchaine les étapes usuelles du genre : visite de village puis donjon, ensuite retour au village et on traverse une grotte ou une forêt remplie de monstres pour aller au nouveau village et au nouveau donjon, et ainsi de suite. Dans les donjons labyrinthiques, aussi vastes que vides, on pourra parcourir ds longs couloirs (et se farcir une vingtaine de combats aléatoires et répétitifs) pour trouver un pitit coffre contenant des vies ou du matériel que vous aurez sans doute déjà acheté en ville, pour enfin se farcir le boss.
La brochette de nazes ! |
On explorera la carte du monde pour aller ensuite au village et y faire exactement la même chose que dans la totalité des rpg de l'époque. Si les boutiques proposent un choix de matériel aussi vaste qu'une épicerie polonaise sous l'URSS, on pourra se consoler sur les quelques références faites aux œuvres de Henry Philibert Lovecraft en parlant aux pnjs et en fouillant les bibliothèques.
Si on a droit à quelques blagues lors des séquences contre les boss pour les donjons et les dialogues dans les villages, tout le reste est effectué le plus sérieusement qu'il soit.
Si on a droit à quelques blagues lors des séquences contre les boss pour les donjons et les dialogues dans les villages, tout le reste est effectué le plus sérieusement qu'il soit.
LE POULPE PATINE
Assister à un combat de CSTW est aussi passionnant que d'écouter votre pote Hugo qui vous décrirait son nouveau personnage des Sims.
Concrètement ça se joue exactement de la même manière qu'un Dragon Quest. Un écran statique où seuls les monstres et actions contextuelles sont visibles. On établit les agissements de son équipe à son tour et on balance la purée. Les combattants s'exécutent en fonction de leur stats en rapidité, et on recommence au tour suivant jusqu'à la fin du combat.
Les affrontements seraient affreusement simples si les ennemis ne gagnaient pas en puissance à chaque tour, forçant le joueur à rationaliser ses attaques et à devoir mettre fin au combat le plus vite possible. Si cette idée originale ajoute un bon challenge contre les boss, son intérêt se gamelle lors des affrontements aléatoires, soit 90% des combats.
Les affrontements seraient affreusement simples si les ennemis ne gagnaient pas en puissance à chaque tour, forçant le joueur à rationaliser ses attaques et à devoir mettre fin au combat le plus vite possible. Si cette idée originale ajoute un bon challenge contre les boss, son intérêt se gamelle lors des affrontements aléatoires, soit 90% des combats.
En effet, on affronte toujours les mêmes configurations d'ennemis. Même s'ils peuvent être nombreux à l'écran, ce sont constamment les mêmes équipes de streumons qui tourneront et finalement on se contente de balancer ad nauseam les mêmes attaques (les plus puissantes) à chaque combat.
Ajoutez à cela un manque de diversité dans les attaques acquises par les persos (chouette encore une boule de feu, mais celle-là elle est plus puissante. Délire !) et tout espoir d’élaboration de stratégie s’effondre.
Les combats sont aussi rapides et dynamiques que répétitifs et ennuyeux.
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CONCLUSION :
Cthulhu Saves The World partait bien. Avec des héros attachants, un humour sympa et son système d'ennemis devenant plus forts au fil des combats, la recette pouvait donner un petit jeu plus qu’agréable. Hélas l’ensemble se ramasse dans la pratique. Le côté parodique aurait mérité d'être plus approfondi, le gameplay sombre dans le gouffre de l'ennui et le contenu global est beaucoup trop léger. Pour un petit jeu-apéro qui miserait tout sur l'humour, ça passerait. Pour celui qui se prend pour un rpg rigolo mais un vrai rpg quand même, ça casse.
Enfin pour 2€ vous aurez droit au soft avec en prime le premier jeu du même créateur. Peut-être de quoi occuper vingt minutes d’un dimanche après-midi pluvieux…
NOTE : 4/10
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